Préambule
« Je connaissais les ambiances de la mer et de la campagne… Parfois sous des latitudes diverses… J’ai découvert la Baie de Somme : un estuaire…
Ce n’est ni tout à fait la mer, ni tout à fait la campagne… C’est un lieu vague à souhait et propice à la rêverie et au lâcher prise… Un «bout du monde», pour reprendre l’expression que les habitants de la Baie donnent à la pointe septentrionale de la Baie…
Il est juste, mais désormais banal, de louer la nature en Baie de Somme… Je vous parlerais donc de culture… La Baie attire maintenant toutes sortes de créatifs…
Un des premiers fut l’architecte, paysagiste, philosophe et écrivain, Gilles Clément avec la création des Jardins des Valloires, il y a déjà deux décennies… Ces dix dernières années, d’autres artistes sont venus s’installer dans ce véritable jardin d’eau, de sable et de terre que constitue la Baie… Certes, ils profitent de la proximité des grandes agglomérations du nord de l’Europe : Londres, Paris et Bruxelles sont maintenant à 2-3 heures de trajet… Mais surtout ils cherchent inspiration et équilibre dans ce formidable « vortex», producteur de sensations et d’émotions, qu’est, en réalité, la Baie… Des pionniers de la «cité culture», qu’appelle de ses voeux Kenneth White, écrivain écossais, habitant la Bretagne ? Peut être… »
Guy de Boiville, chroniqueur de la Baie et de la Côte.